La personnalité schizotypique est un mode général de grandes difficultés interpersonnel et social marqué par :
une gêne aiguë
par des compétences faibles dans les relations proches
par des distorsions cognitives et perceptuelles
par des conduites excentriques
La personne ressent une sensation extrême d'inconfort constamment présent dès qu'il y'a une relation interpersonnelle. Elle éprouve de fortes difficultés à maintenir ses relations.
Le taux de prévalence serait de 3,9% au sein de la population générale d’après le DSM, publié par l'association américaine de psychiatrie, qui répertorie notamment les troubles de la personnalité regroupés en trois groupes. Le groupe A intègre les personnalités froides, bizarres ou excentriques et comprend les personnalités schizotypique, schizoïde (pour en savoir plus sur la personnalité schizoïde, c'est ici) et paranoïaque. Le facteur génétique pourrait jouer un grand rôle dans le développement de cette personnalité.
4 critères au minimum doivent être présents parmi ceux énoncés ci-dessous pour valider un trouble de la personnalité schizotypique :
des idées de référence, des croyances fausses selon lesquelles des éléments de l’environnement possèderaient un sens particulier et inhabituel. Par exemple, des interprétations erronées d’incidents anodins ou d'événements extérieurs qui prennent un sens spécial, inhabituel et particulier pour la personne : “tout va se mettre en place autour de moi pour que ne n’arrive pas à l’heure”
des croyances bizarres ou pensées magiques qui influencent le comportement et qui ne sont pas en rapport avec les normes d’un groupe culturel. Par exemple, des superstitions, des croyances dans un don de voyance, de la télépathie ou dans un sixième sens. Chez les adolescents, cela peut se caractériser par des rêveries bizarres ou des préoccupations étranges.
des pensées et langages bizarres qui sont vagues, métaphoriques ou stéréotypés, peut inventer des mots, peut paraître décalés ou etre pas très compréhensible
des perceptions inhabituelles notamment des illusions corporelles. Par exemple, l'impression que ses pieds changent de taille et perçoit ses pieds d’une manière différente.
des comportements ou aspects bizarres, excentriques ou singuliers. Par exemple, par des tenues vestimentaires excentriques, toujours décalées, mal assorties…, des postures bizarres, donnent la sensation de ne pas savoir quoi faire de leur corps, comment se mettre
des idéations (création et enchaînement des idées) méfiantes ou persécutoires. Sentiment d’agression par l’extérieur
l’inadéquation ou la pauvreté des affects, ressentis
extrêmement isolé, une absence d’amis proches ou de confidents, en dehors des parents du 1er degré : mère, père, frère/sœur, enfant
une anxiété excessive en situation sociale qui ne diminue pas même quand la personne se familiarise avec les personnes, la situation. L’association a des craintes persécutoires empêche l’anxiété de réduire.
des ruminations contre lesquelles la personne ne lutte pas. Ces ruminations possèdent souvent un caractère sexuel, agressif ou dysmorphophobie (préoccupation pour un ou plusieurs défauts de l'apparence physique inexistants ou légers qui crée une souffrance ou impacte le comportement : crainte de l’aspect disgracieux de son corps).
des épisodes transitoires occasionnels quasi psychotiques comportement des illusions intenses, des hallucinations auditives et des idées d’allure délirante, survenant habituellement sans facteur déclencheur extérieur
les perceptions sensorielles : la vue, l'ouïe, le ressenti, l'odorat ou même le gout peuvent être déformées. Par exemple, la personne peut entendre le son d'une voix lui murmurer son nom.
Un diagnostic est bien évidemment établit que par un médecin ou un psychiatre.
Développement du trouble de la personnalité schizotypique
Ce trouble peut se manifester dès l’enfance ou l’adolescence par :
un côté solitaire
des mauvaises relations avec ses camarades notamment
une anxiété sociale
de mauvaises performances scolaires
une hypersensibilité
des pensées et un langage insolite
des fantasmes étranges
un côté bizarre et excentrique et fait souvent l’objet de moquerie
C’est un profil relativement stable, avec peu de développement vers de la schizophrénie. Parfois confondu avec le trouble de la personnalité borderline. Or, une grande différence est présente entre les deux troubles : le retrait social caractéristique de la personnalité schizotypique n’est pas présent chez la personnalité borderline.
Salvador Dali ou encore Alejandro Jodorowsky sont concernés par le trouble de la personnalité schizotypique.
Quelles sont les solutions possibles ?
Ce sont des personnalités qui consultent très peu en cabinet.
Il est préconisé plusieurs approches complémentaires, après avoir effectué un diagnostic chez un psychiatre ou médecin traitant.
Ces différentes approches complémentaires sont adaptables en fonction de l'âge de la prise en charge :
une prise en charge médicale avec :
l’apprentissage et le renforcement des capacités (orthophoniste, psychomotricien…)
la psychothérapie de groupe en institut spécialisé
parfois les traitements médicamenteux (d'autres troubles peuvent etre associés, notamment la dépression…) : antipsychotiques, antidépresseurs...
une prise en charge par la famille avec le soutien des parents, des proches
une scolarisation progressive avec :
un accompagnement dirigé en milieu scolaire
une thérapie éducative
les thérapies comportementales et cognitives (TCC)
du coaching, de l’hypnose en complément
Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à me contacter. Retrouvez toutes les informations sur l'hypnose ainsi que mes coordonnées ici
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Bien à vous,
Laurie Le Borgès
Hypnose Paris 20
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